Pourquoi un refuge de secours doit-il être visible, accessible et correctement implanté ?

Un refuge de secours est conçu pour augmenter les chances de survie du personnel face à un sinistre en milieu souterrain (mines, tunnels, les ouvrages souterrains et d’autres environnements similaires).  Cet équipement offre une zone de sécurité où les opérateurs vont se regrouper en attendant leur extraction. L’installation d’un refuge en espace confiné nécessitent de suivre des recommandations spécifiques et en cas d’utilisation, les opérateurs doivent pouvoir accéder facilement au(x) refuge(s) de secours. Pourquoi un refuge de secours doit-il être visible, accessible et correctement implanté en environnement souterrain ?

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VISIBilité et accessibilité

En cas d’urgence, chaque minute compte. Il est nécessaire pour les opérateurs évoluant en milieu souterrain d’identifier rapidement le refuge de secours le plus proche afin de s’y mettre en sécurité. Pour être perçu facilement par les opérateurs, la cabine de survie doit respecter plusieurs conditions :

  • Être peinte en blanc ;
  • Être habillée avec une bande réfléchissante verte de 100 mm de largeur minimum tout autour du refuge (selon la norme européenne EN 16191). Il est primordial d’utiliser un tel dispositif réfléchissant d’augmenter la visibilité de l’équipement, par nature installé dans des milieux sombres ;
  • Être positionnée dans un endroit visible, c’est-à-dire sans être caché par des engins de chantier ou encore un stock de matériel.

Cette bonne visibilité est également nécessaire aux équipes de secours.

Chez Subroca, nous avons triplé la quantité de bandes vertes réfléchissantes afin d’améliorer la visibilité de nos refuges de secours.

bandes vertes réfléchissantes refuge de secours

En termes d’accessibilité, l’accès au refuge doit être facile et ne pas être encombré d’obstacles tels que des débris, des réseaux de tuyauterie ou d’autres équipements lourds. En aucun cas, les activités en cours se déroulant à proximité du refuge de secours ne doivent empêcher son accès. Par exemple, toute opération de chargement et de camionnage doit s’effectuer à distance du refuge pour éviter, en cas d’incendie d’un véhicule, que la porte d’accès ne soit rendue inaccessible. De même, les trappes de secours situées de part et d’autre d’un refuge doivent être accessibles en permanence.

Enfin, le refuge doit être installé à un endroit sûr, à l’abri des risques d’effondrement, de chute de roches ou d’autres dangers souterrains : les travailleurs doivent pouvoir en effet y accéder sans risquer leur sécurité.

Nécessairement, le refuge de secours doit donc être accessible à tout moment et l’on doit veiller à ce que le nombre d’opérateurs soit en cohérence avec la capacité d’accueil des différents refuges. Sub’roca vous accompagne dans la réalisation de votre cahier des charges pour tous vos projets et vous propose des équipements de sécurité adaptés à vos besoins.

le positionnement du refuge de secours

En milieu souterrain, un refuge de secours est perçu comme le lieu de sécurité ultime. En cas d’incident, son emplacement joue alors un rôle essentiel. Que ce soit tous les 100, 200 ou encore tous les 300 mètres, l’équipement doit être positionné à intervalles réguliers dans une galerie s’étendant sur plusieurs kilomètres. Cela permet de garantir que les travailleurs aient facilement accès à un refuge de secours en cas d’urgence et que la distance à parcourir ne soit pas trop longue. Toutefois, la réglementation relative à la distance à laquelle les refuges de secours doivent être positionnés peut varier selon les pays et les régions. Si l’on se fie à la recommandation ITA WG5 (International Tunnelling Association Working Group 5), dans les tunnels conventionnels, le refuge de secours devrait être situé entre 150 m et 300 m de la face du tunnel.

Aussi, les refuges de secours doivent être situées à proximité des zones de travail actives afin de pouvoir s’y réfugier en cas d’urgence. C’est le cas notamment des fronts de creusement qui doivent être équipés d’un refuge mobile en cas de creusement traditionnel, ou d’un refuge sur tunnelier (TBM) en cas de creusement mécanisé.

Le nombre et la répartition des refuges de secours dépendent du nombre de personnes travaillant dans les différentes zones ainsi que de l’analyse des risques auxquels ils sont confrontés. Selon le Département des Mines du gouvernement australien, l’évaluation de l’emplacement doit être basée sur la distance qu’une personne, dans un état de forme physique raisonnable, peut parcourir à un rythme de marche modéré, en utilisant 50% de la durée nominale du SCSR (Self-contained self-rescue device, aussi appelé appareil d’évacuation autonome) pour atteindre la chambre de refuge la plus proche. En théorie, personne ne devrait marcher plus de 750 m pour atteindre un des refuges installés. De plus, la porte d’accès du refuge doit être positionnée en direction de l’endroit d’où les opérateurs peuvent arriver afin de permettre une entrée plus fluide.

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Sub’roca recommande, compte tenu de la diversité des règlementations internationales, de positionner un refuge tous les 300 à 350 mètres, pour que l’inter-distance entre deux refuges soit toujours inférieure ou égale à 700 mètres. Cette répartition permet de s’affranchir des conséquences liées à un refuge complet ou en panne sur l’itinéraire de repli.

En outre, le refuge doit être posé sur une surface plate afin que sa stabilité ne soit pas remise en cause par un potentiel sinistre. Aussi, les zones des refuges de secours à proximité d’installations telles que des magasins d’explosifs, des installations de transformateurs, de stations de pompages ou d’aires de stationnement pour véhicules sont à éviter car elles constituent des sources potentielles d’incendie. Selon l’ITA WG5, une chambre ne doit pas être située directement sous les points de fuite ou d’infiltration constants où l’eau peut s’accumuler. Une évaluation régulière de l’emplacement des refuges de secours doit être effectuée.

Globalement, la pose d’un refuge de secours doit se faire en optimisant au maximum l’accessibilité et la visibilité de celui-ci. En cause, l’apparition de fumée et la chaleur lors d’un incident perturbent la vision des opérateurs. Les refuges de secours doivent être situés à des endroits accessibles et facilement identifiables, à proximité des zones à risque et des voies d’évacuation afin de permettre une mise en sécurité rapide et efficace des opérateurs.

Enfin, il est important de contrôler l’équipement de façon régulière, de l’entretenir et d’y effectuer des exercices. Certains des composants d’un refuge (joints d’étanchéité, micro-capteurs, cartouches chimiques d’épuration, nourriture, etc.) doivent faire l’objet d’un suivi constant et être remplacés à échéance afin de garantir une utilisation optimale en toute circonstance.

Le respect du présent extrait des différentes recommandations internationales, ainsi que le respect des échéances de contrôles périodiques, permettent d’assurer la conformité et le bon fonctionnement de l’équipement lors de situations de repli d’urgence.