L’autonomie idéale d’un refuge de secours ?

La question de l’autonomie est primordiale dans la définition des besoins en termes de refuges de secours. Au-delà du nombre de personnes à abriter, c’est en effet la détermination du temps qu’ils auront à passer à l’intérieur, jusqu’à l’intervention des secours ou la fin de l’incident, qui influe sur le dimensionnement du refuge. Cette durée doit être évaluée dans le cadre de l’évaluation des risques du projet. 

L’évaluation des risques est réalisée selon plusieurs critères tels que la configuration du chantier, le type de travaux effectués, le nombre de personne en sous-sol, le nombre et le type d’engins motorisés qui évoluent en souterrain, le risque incendie, les moyens d’évacuation.

Un refuge est en mode autonome lorsque celui-ci est privé des ressources extérieures telles que l’air et l’électricité. Le refuge fonctionne alors en autonomie grâce à des batteries de secours, une réserve d’air respirable ou un système de filtration de l’air.

Les autres ressources essentielles à la vie, comme l’eau ou la nourriture, doivent également être stockées en quantité suffisante pour la durée d’autonomie du refuge.

La durée d’autonomie d’un refuge est généralement située entre 24 et 36 heures.

Une des références mondiales est le recueil de recommandations du gouvernement de l’Australie occidentale, ministère des mines et du pétrole, Refuge chambers in underground mines. Celui-ci recommande une autonomie minimale de 36 heures en se basant sur le pire des scénarios.

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Les solutions de refuges souterrains

La gamme standard répond aux normes ITA et EN, en offrant les caractéristiques nécessaires de mise en sécurité du personnel.

La gamme narrow est d’une conception modulaire pour intégrer le refuge dans des espaces réduits comme les galeries et veines étroites.

La gamme compacte se caractérise par des refuges facilement déplaçables et abritant un nombre limité de personnes.

La gamme personnalisable s’adapte à vos besoins spécifiques pour par exemple s’intégrer sur un équipement spécifique (tunnelier ou un véhicule de sauvetage).

Le retour d’expérience sur des incidents dans le monde entier suggèrent que la plupart des refuges sont utilisés pendant moins de 10 heures. Cependant, aucun évènement dans une mine ne peut être comparable avec un autre, ce qui rend la standardisation d’une durée d’autonomie impossible.

 

Ci-dessous la liste des différents types de mines avec la durée d’autonomie recommandée.

 

autonomie recommandée

LES MINES SOUTERRAINES

La durée idéale d’un refuge de secours et de sauvetage pour les mines souterraines peut varier de 8 à 48 heures. Dans cet environnement les dangers les plus fréquents sont les incendies, les chutes de pierres et la propagation de gaz ou fumées dangereux(ses), c’est dans ces cas la que les refuges de secours et de sauvetage ont un rôle vital.

Concernant les normes de sécurité au sein des exploitations minières souterraines, de nombreux pays ont comme référence les norme DMP d’Australie-Occidentale pour les refuges de secours et de sauvetage. Ces normes sont basées sur le déroulement du pire scénario possible, l’autonomie idéale d’un refuge à donc été fixée à 36 heures d’autonomie.

Bien que les incidents plus longs et les cas extrêmes soient moins fréquents, ils sont toujours fréquents.

D’après les incidents divers et variés déjà survenus dans les mines souterraines à travers le monde, une référence en termes d’autonomie d’un refuge ne peut pas être clairement déterminée comme durée idéale. Cette durée idéale d’autonomie d’un refuge à tout de même été suggérée entre 2 à 10 heures malgré le fait que les cas extrêmes soient moins fréquents, ils peuvent à tout moment survenir.

LES MINES DE CHARBON

La durée d’un refuge de secours et de sauvetage pour les mines de charbon peut varier de 48 à 96 heures. Dans l’industrie charbonnière les dangers les plus fréquents comprennent les incendies, les explosions, les chutes de pierres, les gaz et fumées dangereux(ses) ainsi que les inondations.

Les mines de charbon contiennent d’importantes quantités de combustibles qui peuvent brûler à tout moment et pendant plusieurs jours, c’est pour cette raison que les normes de sécurité, de sauvetage et d’évacuation sont différentes de celle des mines de roche dure.

Les références en termes de norme ont été déterminé par l’administration Mine Safety and Health Administration (MSHA) qu’il est nécessaire d’y avoir des refuges de secours et de sauvetage au sein des exploitations charbonnière et que ces derniers doivent pouvoir maintenir la vie des opérateurs pendant au moins 96 heures, cette durée vise à faciliter les sauvetages et permet aux secours d’avoir le temps nécessaire pour accéder aux mineurs piégés. De plus, avant toutes interventions de sauvetage, il est nécessaire de surveiller au préalable l’atmosphère d’une mine pour permettre la détermination du risque et permettre également la prise de mesures et de précaution pour les équipes de secours.

L’autonomie la plus importante est donc pour les mines de charbon car le charbon est un bon combustible et un incendie peut durer pendant plusieurs jours.

LES CREUSEMENTS DE TUNNEL

L’autonomie d’un refuge de secours et de sauvetage pour les projets de tunnel peut varier de 24 à 72 heures. Les risques qui peuvent engager l’utilisation d’un refuge dans l’industrie du creusement de tunnels et de la construction souterraine sont les incendies, les explosions et les gaz dangereux.

À l’échelle internationale, l’International Tunnelling and Underground Space Association (ITA) est l’organisme de pointe de l’industrie qui représente et fixe les normes de santé et de sécurité pour l’industrie. Le besoin en refuge de secours et de sauvetage doit être évalué dans le cadre de l’évaluation des risques du projet de creusement de tunnels. Comme pour les industries minières, la durée d’un refuge de secours pour creusement de tunnels est évaluée en fonction du temps nécessaire pour effectuer un sauvetage. Un minimum de 24 heures est recommandé par l’agence, avec la possibilité de fournir des ressources supplémentaires pour prolonger cette période si l’évaluation des risques l’exige.